Page 105, nous lisons : "La volonté de la mairie et des habitants complices est de le conduire à une mort certaine en ne lui proposant rien d'acceptable à son âge et dans son état physique". Puis, plus loin, page 136 : "les sociètés de dépigeonnage et autres prestataires de la mort ne sont-ils pas payés grassement sur nos deniers par les collectivités ?"
L'AMBASSADE des PIGEONS recommande vivement cet ouvrage qui illustre plusieurs réalités méconnues..... d'un monde sans pitié, sans éthique, sans vergogne...
Paix à toi, Giuseppe !
Merci à leurs auteurs.
J'ai lu et parcouru de nbx ouvrages relatifs à la Cause animale. Celui-ci est indéniablement le meilleur de tous si l'on veut TOUT apprendre et savoir sur le sort des animaux et sur les mentalités des prétendus humains en ce qui les concerne. De l'historique à l 'argumentaire, tout est riche de sens, à chaque ligne.... Nous apprenons TOUT à la lecture de ce livre qui est pour nous le meilleur des ouvrages didactiques, à la portée de tous ceux qui veulent savoir, comprendre ce qui se passe pour nous et les autres espèces qui ont le droit de vivre aussi, autour de nous. Merci à Axelle Playouste-Braure et à Yves Bonnardel, talentueux écrivains, formidables enseignants.... BM
Retrouvez cet article sur le site de Luce Lapin.
Ce que Paris a de mieux est précisément ce que les Parisiens semblent tous mépriser. La gloire de Paris ? Ses pigeons.
Tous les pigeons sont formidables. Il n’y a pas d’exception. Les Sumériens les considéraient comme les messagers des dieux. Les Grecs et les Romains les révéraient comme symbole de fertilité. Pourtant, les Parisiens d’aujourd’hui (comme les Londoniens et même les Romains) les traitent de vermine, de rats volants. Ce n’est pas de la cruauté, c’est du snobisme. Pour les Parisiens, les pigeons, c’est comme les prolos ou les Arabes. Rien à voir avec la blanche colombe, bel emblème de paix. Or, bien sûr, les pigeons sont des colombes.
Le pigeon moderne est un parangon d’évolution. Se plaçant parmi les meilleurs navigateurs du royaume ailé (capable de décollage en côte grâce à ses ailes flexibles et puissantes), il peut rentrer chez lui en survolant jusqu’à 1 000 km de territoire inconnu.
Ce sens de l’orientation remarquable est d’autant plus excentrique que le pigeon n’est pas un oiseau migrateur. Le pigeon ne va nulle part. Le pigeon se la pète, c’est tout. Personne ne sait vraiment comment il fait, mais l’explication privilégiée s’appelle la magnétoréception : de minuscules récepteurs dans le cerveau, sensibles aux variations des champs magnétiques de la Terre. La Magnétoréception. On se croirait dans Batman. Le pigeon a des putains de superpouvoirs.
Le 3 octobre 1918, 194 hommes des transmissions de l’armée américaine se trouvèrent piégés derrière les lignes ennemies, dans la ligne de mire de leur propre artillerie. Ils expédièrent des messages par pigeons pour faire cesser le feu. Les deux premiers oiseaux furent abattus et tués sur le coup. On finit par envoyer Cher Ami, pigeon voyageur. Très vite, elle* prit une balle. Elle redécolla et parcourut en vingt-cinq minutes les 40 km qui la séparaient de son pigeonnier au QG, sauvant les survivants. Touchée à la poitrine, aveugle d’un œil, une patte retenue par un unique tendon… On lui fabriqua une prothèse en bois, on lui remit la croix de guerre et on la renvoya aux États-Unis, où elle eut une brève carrière de volatile comique. Au cours des cent dernières années, 33 pigeons ont été décorés pour acte de bravoure au combat (soit plus que d’Italiens).
Socialement, ils sont exemplaires – presque des Suédois. Le pigeon s’accouple pour la vie, et les mâles s’occupent des petits avec les femelles. Les oisillons ne quittent le nid qu’une fois qu’ils ont atteint la taille des parents. Le pigeon picore jusqu’à 16 000 fois par jour et chie quelque 10 kg d’excréments par an. Il se pavane dans nos rues avec son allure immanquable, toujours typique de la nation colonisée. Ainsi à Londres, les pigeons sont incroyablement anglais, à Dublin, ils ont tous l’air d’avoir la gueule de bois, et les pigeons parisiens semblent écrits par Balzac.
Un jour, à Arles, j’ai vu un pigeon mal en point, sonné, figé sur une place cernée d’églises. La nuit tombait, l’air était doux. Les chats de cette petite ville féline n’allaient pas tarder à venir rôder. Je me suis accroupi et je l’ai délicatement ramassé, saisissant ses ailes à deux mains, avec douceur mais fermeté. Il y eut un instant d’agitation paniquée, qui se transforma en acceptation stoïque. L’oiseau tourna la tête, sans curiosité, son petit bouton d’œil brillant faiblement d’une étrange assurance. Je fus stupéfait par sa légèreté : miracle d’air, cœur en chamade, il pesait moins qu’un soupir. J’errai un moment à la recherche d’un perchoir où il puisse se requinquer ou mourir sans se faire attaquer. Je devais avoir l’air bizarre. Les gens fixaient ce drôle d’Irlandais qui se baladait, agrippé à son pigeon. Ils avaient bien raison. C’était un moment important pour moi. Jusque-là, je ne m’étais pas rendu compte que je croyais en quelque chose.
Un petit PS de l'Ambassade des pigeons : Dommage que là encore, on se trompe de pigeon en montrant la photo d'une Majesté pigeon ramier et non celle d'un Gavroche pigeon biset !!!)
Un livre particulièrement apprécié par l'Ambassade des Pigeons.
Puis le livre plus récent du même auteur
Un texte qui nous tient particulièrement à coeur, de Yves Bonnardel.
Et sous un éclairage universel, le merveilleux livre de Mathieu RICARD
Faisant suite à l'annonce de "La nuit des doudous", "Clovis le Magnifique" !!! toujours aux éditions Les Minots.
Une histoire de Hélène Suzzoni illustrée par Marion Arbona.
Le destin du petit Clovis paraît tout tracé: Parapluie il est, parapluie il sera. Il est condamné à la pluie et aux horizons gris. Mais Clovis se rebelle, et nous entraîne, à travers mille péripéties, dans sa quête de bonheur et de liberté.
Un conte qui parle de différence et d'ouverture sur le Monde, et encourage l'enfant à surmonter ses peurs et ses difficultés.
Petipoi : à partir de 2 ans.
Luciole et Grison : à partir de 5 ans.
Brigitte recommande vivement tout ce qu'écrit et illustre Ghislaine !!!
Illustrations de Ghislaine Benoît
La petite Fox et sa maîtresse, la grande Bringue, s'entendent à merveille. Arrivées toutes deux à l'âge de la retraite, elles décident d'écrire leurs mémoires...Comme tous les gens qui s'aiment, la petite Fox et la grande Bringue communiquent par télépathie. Le lecteur découvrira dans ces récits comment une petite fox-terrier réussit à manipuler sa maîtresse ou comment l'on peut détourner des escouades de pigeons vers leur futur pigeonnier contraceptif. Une histoire pour les grands au coeur d'enfant.
Le commander sur le site de L'Harmatan
Ce poème de Rainer Maria Rilke ne cesse de me bouleverser (Brigitte Marquet)
Le mot de l'auteure
J'ai le plaisir de vous annoncer la parution, le 28 août, de mes nouvelles aux éditions du Rocher.
Les 13 textes du recueil sont une peinture au vitriol des travers humains, une dénonciation tour à tour satirique et poétique de la prétendue humanité de l'homme, qui n'est au fond que mensonge.
J'y parle bien sûr des animaux, du mal que nous leur faisons, mais aussi d'écologie.
J'espère qu'elles vous plairont.
Méryl
Le mot de l'éditeur, les éditions du Rocher
"L’humanité n’est même plus une légende, elle est un mythe", disait Romain Gary.
Méryl Pinque concasse ce mythe avec jubilation au fil des pages.
Jeu de massacre et vœu d'abjuration, La Caricature de Dieu est aussi un cri. En exhibant la face blafarde d’une modernité dont on détourne souvent les yeux, l’auteur nous force à l’affronter. Et cette confrontation est bizarrement jubilatoire.
Les treize nouvelles réunies ici sont autant de chapitres d’une tragédie dont l’hécatombe est la seule issue. Puisque l’hécatombe est le happy end de la tragédie.
L’écriture conjuratoire enrôle le lecteur dans la section d’assaut des causes forcément perdues, car le mal mène le monde.
Comme tout vrai écrivain, Méryl Pinque sait qu’à l’instar du tragique qui se trouve à la limite entre le sublime et le ridicule, le vrai se tient à la frontière du réel et de l’imaginaire.